PATHOLOGIE TROMPE ENDOMETRIOSE

ENDOMETRIOSE

Pathologie complexe, évolutive mais en règle benigne, caractérisée par la présence de tissu endometrial (muqueuse de l’utérus) en situation anormale, en dehors de la cavité utérine, entrainant trois types de lésions: superficielles peritoneales, ovariennes (endometriomes) et profondes qui infiltrent vagin, rectum, vessie,... Au niveau des trompes, cette pathologie peut entrainer une obstruction de la portion débutante de la trompe , source d’INFERTILITE et de GEU., ou des adhérences à sa surface englobant l’ensemble de la trompe et de l’ovaire.

Sa fréquence est de 5 à 15% chez la femme en âge de procréer et l’age moyen du diagnostic est 30 ans.
Parfois totalement asymptomatique, ne nécéssitant aucun geste chirurgical, elle peut induire une INFERTILITE ou des DOULEURS rebelles, rythmées par le cycle ou chroniques et une DYSPAREUNIE profonde (douleurs lors des rapports sexuels) .


COMMENT FAIRE LE DIAGNOSTIC ?

L’examen gynécologique retrouve des signes évocateurs d’endometriome ou d’endometriose profonde, mais peut être normal dans les formes superficielles.
L’échographie pelvienne est fiable pour diagnostiquer les kystes mais l’IRM est l’examen utile pour évaluer les lésions d’endometriose profonde, complétée par une échographie endo-rectale .
Mais c’est LA COELIOSCOPIE qui fera le diagnostic avec certitude et dans le même temps permettra le traitement chirurgical.

COMMENT TRAITER ?

LA DOULEUR :

Le traitement médical a un effet suspensif sur les douleurs , bien que certaines patientes y échappent: les traitements hormonaux peuvent être une pilule en continu, oetro-progestative ou progestative .
Les analogues de la LH-RH, en créant une ménopause artificielle et donc une absence de cycle, améliorent les symptomes mais ne doivent en aucun cas être prolongés au-delà d’un an du faits d’effets délétères .
Ces traitements médicaux doivent n’être prescrits qu’après certitude diagnostique, donc après une coelioscopie .
Le traitement CHIRURGICAL, COELIOSCOPIQUE, consiste à essayer d’éradiquer la maladie en effectuant une exérèse des lésions aussi complète que possible :
Libération des adhérences, destruction des implants péritoneaux, traitements des lésions tubaires et ovariennes (endometriomes), et enfin, faisant souvent appel à des techniques plus lourdes, exérèse des nodules profonds avec parfois nécessité de resequer une partie du tube digestif. Ces gestes ont un impact sur la douleur avec de bons resultats dans au moins 60% .
Il existe un risque de dégénérescence d’environ 1% des lésions d’endometriose .

L’INFERTILITE

Le traitement des lésions est recommandé pour améliorer la fertilité.
Là encore, le diagnostic fait appel à la coelioscopie qui pourra de plus libérer certaines adhérences et effectuer une chirurgie tubaire avec section de la partie obstruée et reabouchement des segments avoisinants (anastomoses tubo-tubaires)

En cas de chirurgie satisfaisante, il est recommandé d’attendre 6 à 12 mois avant de proposer des traitements d’infertilité. Dans certains cas sévères, le recours à une FIV est recommandé parfois après recours aux anlogues de la LH-RH.
Les complications de cette chirurgie sont de 0,1% à 15 % .



Endometriome


Endometriose ovarienne


Endometriose peritoneale


Adhérence


Mentions legales Mise a jour: 08/03/2017